Webinaire 7

Note conceptuelle : Comment les banques évaluent les risques climatiques et les intègrent dans les évaluations du risque de crédit

ACADÉMIE DE LA BEI POUR LA BANQUE ET LA MICROFINANCE POUR LES PME EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE 2022

SÉRIE DE WEBINAIRES – SESSIONS D’APPRENTISSAGE

Thème 7 : Comment les banques évaluent les risques climatiques et les intègrent dans les évaluations du risque de crédit

24 mars 2022, 13h GMT (Abidjan) / 14h (Cotonou, Paris, Francfort, Douala, Kinshasa)/ 15h (Lusaka, Harare, Johannesburg) / 16h (Addis-Abeba, Nairobi)

NOTE CONCEPTUELLE

1.    Contexte et introduction

Dans le cadre du programme d’assistance technique de la BEI  au secteur financier en Afrique de l’Ouest et du Centre, Making Finance Work For Africa (MFW4A) et le consortium IPC, Horus et IECD organisent une série de webinaires pour les banques et les institutions de microfinance (IMF) opérant dans ces régions. La mission de la BEI vise clairement à :

• Soutenir la fourniture de services financiers aux micros, petites et moyennes entreprises (MPME) conformément aux exigences réglementaires des institutions bancaires et de microfinance (IMF), et

• Aider les institutions financières partenaires (IFP) à fournir des services financiers sur la base de la solvabilité, en gérant de manière proactive leurs portefeuilles de prêts, y compris les prêts non performants (NPL) actuels et futurs et en garantissant la sécurité des dépôts des clients.

Le changement climatique est la perturbation à long terme des conditions météorologiques saisonnières causée par le réchauffement climatique. Quels seraient leurs effets à long terme sur les entreprises et le système financier, et comment gérer leurs impacts ?

Ce septième webinaire explorera : “Comment les banques évaluent les risques climatiques et les intègrent dans les évaluations du risque de crédit”

Selon les conclusions de l’enquête de la BEI menée en collaboration avec MFW4A pour le rapport 2021 Finance in Africa, « près de 70 % des banques d’Afrique subsaharienne considèrent la finance verte comme une opportunité de prêt attrayante. Près de 55 % examinent activement le changement climatique lors de l’élaboration de plans stratégiques. Et plus de 40% des banques africaines emploient du personnel pour se concentrer sur les énergies renouvelables. Cependant, seuls 10 % environ ont adapté leurs produits au service de la finance verte ». La question fondamentale est la suivante : qu’est-ce qui empêche les banques africaines de s’engager davantage dans les prêts verts ?

Les risques liés au climat sont principalement divisés en deux : les risques physiques résultant d’événements météorologiques et hydrologiques plus fréquents et plus graves, et les risques de transition résultant du processus de réduction des émissions de dioxyde de carbone pour atténuer le réchauffement climatique. Les risques liés au climat affectent toutes les dimensions du risque de crédit : la capacité d’un emprunteur à rembourser sa dette ainsi que le capital et les garanties qui garantissent le prêt. Pour les institutions financières, les risques de crédit peuvent se matérialiser directement, à travers leurs expositions aux entreprises, aux ménages et aux pays qui subissent des variations climatiques, ou indirectement, à travers les effets du changement climatique sur l’économie au sens large et les effets de rétroaction au sein du système financier. Les expositions se manifestent par un risque de défaut accru des portefeuilles de prêts ou par une baisse de la valeur des actifs. Les risques de transition se matérialisent du côté des actifs des institutions financières, qui pourraient subir des pertes sur l’exposition aux entreprises dont les modèles commerciaux ne sont pas construits autour de l’économie des faibles émissions de carbone.

Les risques liés au climat devraient être inclus à toutes les étapes pertinentes du processus d’octroi et de traitement des crédits. Plus précisément, les institutions sont censées découvrir de manière critique comment les risques liés au climat affectent le risque de défaut de l’emprunteur.

A la suite de ce webinaire, les panélistes partageront leurs expériences utiles sur la manière dont les banques et les IMF adaptent leurs processus d’approbation de crédit/prêt pour intégrer les considérations relatives au changement climatique et encourager les investissements durables en mettant l’accent sur les PME. Les panélistes souligneront également les étapes clés du cadre de Gestion des Services d’Entreprise (ESM) et la manière dont les risques liés au climat peuvent être intégrés dans les activités du secteur financier.

2.    Résultat attendu

A la fin du webinaire, les participants doivent avoir acquis une sensibilisation et des connaissances de base sur :

  • Comment évaluer les risques liés au changement climatique ?
  • Quelle approche adopter pour intégrer les risques climatiques dans les évaluations des risques de crédit ?
  • Comment adapter les produits et services à plus d’action climatique ?

3.    Format de l’événement et public attendu

Le webinaire durera environ 90 minutes et se déroulera en français avec traduction simultanée en anglais. Il combinera des présentations suivies d’une table ronde et d’une séance de questions-réponses.

Le public cible comprend les cadres moyens et supérieurs des banques et institutions financières opérant en Afrique de l’Ouest et du Centre. À la fin du webinaire, les principaux points à retenir seront résumés dans un rapport post-événement et partagés avec les participants et les autres parties prenantes au sein de l’écosystème financier africain. Une version numérique sera également publiée sur le portail MFW4A pour diffusion publique