Note conceptuelle: Perspectives pour l’année 2021 – à quoi ressemblera la nouvelle normalité et comment les institutions financières peuvent-elles continuer à offrir des services financiers responsables ?

Introduction et background

Making Finance Work For Africa (MFW4A) et le Consortium IPC, Horus et IECD, dans le cadre du programme d’assistance technique au secteur financier de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour l’Afrique occidentale et centrale, organisent une série de quatre (4) webinaires pour les banques et les institutions de microfinance de ces deux (2) sous-régions. Cette note conceptuelle est liée au deuxième webinaire, qui portera sur des sujets relatifs à la reprise des activités et au fonctionnement dans la “nouvelle normalité”.

L’apparition de la Covid-19 a provoqué un choc dans l’économie mondiale et l’incertitude quant à la voie de la reprise reste très élevée. Après avoir navigué dans un environnement commercial volatile en 2020, les institutions financières doivent maintenant faire face à de nouveaux paradigmes en 2021. Selon Fitch Rating, les perspectives 2021 pour le secteur bancaire africain sont stables, les activités opérationnelles se rétablissant progressivement, mais il pourrait falloir jusqu’à deux ans avant que les banques et Institutions Financières ne retrouvent leurs niveaux de performance d’avant la pandémie. La forme de la reprise est incertaine et lente face à la faiblesse des monnaies locales, à la détérioration des actifs et au choc subi par les principaux secteurs et acteurs économiques, y compris les MPME. Selon McKinsey, le rendement des capitaux propres des banques africaines pourrait chuter de 5 à 15 points de pourcentage sur la période 2019-2021. Et pourtant, leur rôle sera essentiel pour assurer la continuité des prêts.

La mission de la BEI soutient clairement les motions visant à :

• Garantir la fourniture de services financiers conformément aux exigences réglementaires, et
• Aider les institutions financières partenaires à poursuivre leurs activités commerciales en prenant en considération la solvabilité des clients, en gérant de manière proactive les crédits en défaut de paiement actuellement et à l’avenir, et en assurant la sécurité des dépôts des clients.

Dans ce contexte, les institutions financières et les autres participants sont invités à partager leur point de vue sur :

• Entre prudence et relance économique, comment les institutions financières peuvent-elles soutenir les MPME en 2021, étant donné que les moratoires et les périodes de grâce prendront fin, ce qui exercera une pression supplémentaire sur la qualité des portefeuilles alors que, d’autre part, les IF devraient jouer un rôle central pour soutenir les MPME dans la phase de reprise ?

• Comment les IF s’adaptent-elles en termes de digitalisation, compte tenu de la nécessité de réduire les visites des clients dans les succursales à titre de mesure de précaution anti Covid-19, mais aussi de la nécessité d’avoir toute une stratégie numérique en collaboration ou en concurrence avec Fintechs ?

• Comment la pandémie a-t-elle affecté les besoins des IF (liquidités vs. mécanismes de partage des risques) et comment les Institutions Financières Développement peuvent-elles aider les banques et les IMF à se remettre de la crise et des perturbations causées par la pandémie pour assurer la continuité des activités et continuer à offrir des services financiers responsables en 2021 ?